L’imprimante 3D Elle est partout dans les médias qui rivalisent de reportages sur la première maison ou le premier tissu humain imprimé. Mais concrètement, qui à l’heure actuelle possède une imprimante 3D ? En fait, l’impression 3D, c’est un peu comme l’élection présidentielle : il y a les promesses et la réalité. Nul doute qu’elle sera un jour une révolution mais pour l’instant, elle s’adresse surtout aux professionnels. Elle a deux débouchés. D’abord l’industrie, qui l’utilise déjà pour fabriquer des prototypes et des moules. Elle permet aussi de modifier la production de certains produits. Puisqu’on n’imprime qu’un exemplaire à la fois, il est personnalisable. D’où la multiplication des sites qui vous proposent de créer votre modèle sur mesure de coque de téléphone ou de lunettes.  Mais Barack Obama s’est un peu emballé en affirmant que les imprimantes 3D allaient permettre de relocaliser les emplois partis en Asie. En réalité, passé un certain seuil de production, il devient trop cher d’imprimer. L’autre débouché prometteur, c’est la santé. Ces imprimantes fabriquent des prothèses adaptées au corps du patient moins onéreuses. Plus futuriste, la bio-impression a permis d’imprimer une oreille, des microtissus de foie et de la peau. Mais il faut quand même relativiser. Il n’est pas question pour l’instant de pratiquer des greffes. Dans un premier temps, ces « échantillons » serviront à tester des médicaments ou des produits de beauté.  Les Google glass Le 16 novembre, Sergey Brin, cofondateur de Google, est apparu en public sans ses Google Glass. C’était la première fois depuis deux ans. Même s’il a expliqué les avoir oubliées dans sa voiture, le geste a été perçu comme l’annonce de l’abandon des lunettes. Surtout qu’on apprenait en même temps que l’entreprise fermait ses boutiques dédiées en Angleterre et aux États-Unis, les Glass Basecamps, officiellement parce que trop de clients s’y bousculaient… Mais à 1 500 dollars la paire (et avec trois heures d’autonomie), on a quelques doutes. Une majorité des développeurs qui travaillaient sur les Glass ont abandonné le projet, faute de clients.  L’autre problème rencontré, ce sont les possibles atteintes à la vie privée – ce qui explique qu’elles ne soient toujours pas commercialisées en France. A San Francisco, on a rapporté quelques cas d’agressions, des porteurs de Glass ayant été malmenés par des personnes qui craignaient d’être filmées à leur insu. Là-bas, on surnomme d’ailleurs les porteurs de Glass, les Glassholes (contraction de glass et asshole, « con » en anglais). Bonne ambiance. Mais dans le fond, le problème principal, c’est que toutes les fonctionnalités possiblement révolutionnaires, comme la reconnaissance faciale, sont pour le moment interdites.  Lors de la présentation du produit à Paris l’an dernier, les employés de Google insistaient sur le fait qu’il s’agissait d’un simple complément au téléphone dans des circonstances où l’on a les mains prises. Une sorte de kit mains libres amélioré. Mais à 1 500 dollars le kit mains libres, on comprend que les ventes soient timides. Ne les enterrons quand même pas trop vite, le produit est encore au stade expérimental. Google semble se tourner vers les professionnels pour les adopter. Des chirurgiens les utilisent déjà en pleine opération et les policiers de Dubaï s’en servent pour consulter les fichiers pendant leurs interventions.  Les casques de réalité virtuelle Là encore, que n’a-t-on entendu sur le sujet. Soyons clairs : ces objets se présentent comme le croisement monstrueux entre un masque de soudeur et des lunettes de ski. Et on continue de nous annoncer leur invasion pour l’année prochaine, avec la commercialisation de l’Oculus Rift de Facebook, mais aussi les modèles d’Archos. Pourtant, le problème est simple : personne n’a compris à quoi ça servait. Faites le test en demandant autour de vous, vous verrez votre interlocuteur hésiter. « Eh bah… C’est pour voir en 3D dans la réalité… Heu… »  Mais alors, à quoi ça sert ces machins ? En fait, ils fonctionnent avec votre smartphone. Vous branchez le téléphone au casque et vous pouvez utiliser les applis dédiées (en gros, mater un film ou jouer à un jeu vidéo). Mais bon, si c’est pour une partie de Candy Crush en 3D, l’intérêt va être limité. Les experts disent que « les usages à envisager sont vagues ». Zuckerberg, qui a déboursé 2 milliards de dollars pour racheter la start-up spécialiste du domaine, est plus ambitieux. Il pense que c’est l’avenir des réseaux sociaux et qu’on communiquera bientôt tous par réalité virtuelle.  La télé 3D En 2009, le film Avatar faisait un carton au box-office. L’année suivante, on ne nous parlait plus que de la télé 3D qui devait sauver le marché en déroute de la vente de téléviseurs. Quatre ans plus tard, c’est le gros flop. Pire, les chaînes qui diffusaient des programmes dans ce format ont abandonné, leur Audimat était calamiteux. A titre d’exemple, la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques de 2012 a été suivie par 51,9 millions de téléspectateurs, seulement 750 000 l’ont regardée en relief. La télé 3D avec lunettes se révèle une absurdité puisqu’en général, en même temps, on fait autre chose, comme consulter son smartphone. Et la version sans lunettes est fatigante pour les yeux. Mais attention, on nous prédit désormais le succès de la télé Ultra Haute Définition (4K pour les intimes). Une qualité telle qu’elle est presque elle-même de la 3D.  A lire aussi : 6 impressions en 3D absolument surprenantes Une imprimante pour créer ses fards à paupière ?

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